Dans la résolution d’un conflit, le rôle et le traitement de la mémoire sont décisifs pour permettre de rompre le cycle de la violence et d’amorcer un processus de réconciliation. Il s’agit de comprendre comment et pourquoi, dans le contexte de la Première Guerre Mondiale, le travail de mémoire n’a pas été effectué, de sorte que la réconciliation n’a pu se produire et que la Seconde Guerre Mondiale est apparue comme inévitable.
La mémoire de l’Histoire représente un enjeu fondamental pour toute société qui fonde son présent et construit son avenir sur la base de son passé. L’équilibre entre le « devoir » de mémoire (témoignage, commémoration) et le nécessaire oubli est difficile à trouver. Dans tous les cas, au lendemain d’un conflit, effectuer un travail de mémoire est une condition première pour engager le processus de réconciliation. L’éclairage de diverses formes de réconciliation – par la voie judiciaire, politique ou individuelle – permet d’identifier les étapes de ce cheminement universel qui conduit à rétablir les conditions d’un vivre ensemble.