Une guerre peut être appréhendée à l’échelle micro (vision de la vie quotidienne des soldats et des civils) ou à une échelle macro (vision de l’Etat-major, des décideurs politiques). Les deux visions sont rarement convergentes et l’analyse de leurs contradictions offre un autre regard sur la guerre.
Les Etats-majors repliés à l'arrière n'ont que peu de considérations pour le soldat qui combat au front. Les plans élaborés par Joffre pour les Français et par Schliefen côté allemand désincarnent la guerre et utilisent les combattants comme des pions pour gagner des victoires qui ont souvent une portée plus symbolique que stratégique.
La manipulation des opinions publiques par la propagande active et la censure est un outil nécessaire pour gagner l'adhésion des combattants mais également des populations civiles qui participent à l'effort de guerre.
La guerre de position se poursuit, se modernise et devient totale à partir de 1917. Les industriels de l'armement, de connivence avec la presse, jouent un rôle déterminant dans les mécanismes d'auto-entretien de la guerre. Les politiques sont également responsables de la continuation de la guerre par le rejet systématique des projets de paix successifs proposés à partir de 1916.
Toute action globale implique des répercussions connexes. Il est important de prendre conscience que chaque initiative agit en interrelation avec le reste du monde et engendre des conséquences positives ou négatives. Cela induit une réflexion sur la responsabilité citoyenne de l’individu et de la collectivité afin de préserver l’équilibre au niveau planétaire. On peut s’interroger sur les conséquences d’un acte à l’échelle du temps ou de l’espace et aborder, avec les plus grands, des questions portant sur l’actualité : la mondialisation, le développement durable, les risques planétaires, l’intérêt général, les biens publics mondiaux, etc…