Ce n'est pas que je sois pessimiste, mais je crois que chacun est désormais habité par un certain sentiment d'incertitude.
Face aux partisans de la guerre, des ardents pacifistes redoublent d'effort pour faire entendre leur voix et défendre l'idée d'une paix européenne jusqu'à la veille des combats.
Les mouvements de gauche dont le syndicalisme révolutionnaire, menés par Jean Jaurès, militent pour le maintien de la paix. Les conférences de la paix de La Haye et le Congrès interparlementaire initié par le Prix Nobel de la Paix Frédéric Passy sont autant d'initiatives politiques idéalistes restées vaines.
Les partisans de la paix sont multiples et fondent davantage leur pacifisme sur la défense idéologisée d'intérêts propres que sur l'aspiration commune d'une paix en tant que telle. Ces écueils ont créé des dissensions au sein du camp de la paix qui n'a pas réussi à primer sur l'envie de guerre.