Dans une guerre, quel que soit le camp qui puisse se déclarer vainqueur, il n'y a pas de gagnants, il n'y a que des perdants.Neville Chamberlain
2014, M. ITTY, SCENARISTE ET ECRIVAIN
La résidence aura pour but de préparer le scénario du film bilingue Franchir la ligne – Jenseits der Linien.
Résumé du film
Cent ans après le conflit, périple dans la montagne du Hartmannswillerkopf à travers l’exploration des vestiges de 14-18 où les sculptures prennent vie et lorsque des écrivains combattants, français et allemands venus de tous les fronts, y dialoguent, en élevant notre regard sur la guerre et la commémoration.Dans le cadre du film, « Franchir la ligne », c'est d’abord faire référence à la ligne du front de guerre mais aussi à la ligne de l’écriture. Franchir symboliquement la ligne du front de 1915 et la barrière linguistique.
Ce film s’adresse donc à un large public des deux pays concernés et notamment aux populations locales toutes générations réunies.
Auteur multimédia, j’explore les relations entre le texte et l’image, notamment dans les œuvres de Rilke et de Rodin ou celles de Paul et Camille Claudel. Mes dernières recherches, chez Gerhardt Richter et Antonio Segui, se sont placées, sous l’éclairage du concept d’Identité Narrative. La peinture à l’épreuve de Paul Ricœur, conférence au Colloque de Cerisy Narrativité, Racine, enjeux et ouvertures 2012. À paraître en 2014, et réalisation du court métrage : Antonio Segui, en jeu dans la peinture.
FILM : SURFACE DE RÉPARATIONS de Michel Itty
« Le désir d’avoir sa mort à soi devient de plus en plus rare. Quelque temps encore et il deviendra aussi rare qu’une vie personnelle. »
Rainer Maria Rilke
Est-ce encore par ces bribes en moi héritées, que la Grande Guerre poursuit son interminable achèvement ? La terre du Hartmannswillerkopf, demeure dans une insoutenable aporie, comme une Sainte-Victoire de l’Est, volcan il y a des millénaires et dévastation humaine, d’une consumation si proche et si étrangère au regard que nous lui portons. Nous devons alors sans cesse l’interroger en nous heurtant à l’impossible mais nécessaire narration, et, par ce que d’aucuns nomment art, à une improbable surface de réparations.
